Azerbaïdjan : diversifier les exportations grâce à une plateforme numérique
L’Azerbaïdjan souhaite réduire sa dépendance vis-à-vis des exportations d’hydrocarbures. Le ministre azerbaïdjanais des Finances, Samir Sharifov, a rappelé récemment que le chef de l’État avait donné des instructions claires à cet égard afin que les institutions du pays, en particulier les ministères de l’Économie et de l’Agriculture, prennent en compte les objectifs fixés. Pour cela, l’État a mis en œuvre des mécanismes d’encouragement aux exportations et prévoit de promouvoir le « Made in Azerbaïdjan », notamment par une participation intense aux foires internationales.
Parmi les produits d’exportations soutenus par les autorités, la laine se situe en bonne place : ainsi, le portail Azexport, créé à l’automne 2016, aurait permis l’exportations de 60 000 tonnes de laine de mouton vers la Russie en 2018. Ce marché est nouveau pour les producteurs locaux qui, longtemps, n’ont pas su à qui vendre leur production. Celle-ci s’est d’ailleurs révélée très erratique au cours des années passées : le pays aurait produit 11 000 tonnes de laine en 1985, 9 000 tonnes seulement en 1995 et 17 000 tonnes en 2015. Si les données sont fiables, alors l’action de ce portail d’exportation est on ne peut plus efficace : interface numérique, Azexport permet aux exportateurs d’obtenir leur permis, de régler les questions logistiques et marketing et les aide à pénétrer les marchés extérieurs.
Le directeur d’Azexport, Zaur Gardashov, insiste sur le rôle de la plateforme à l’égard, en particulier, des petites et moyennes entreprises. Au cours des 22 derniers mois, des biens azerbaïdjanais auraient été ainsi dirigés vers 108 pays différents. La Russie est en bonne place, suivie de la Turquie, de la Suisse, de la Géorgie et du Kazakhstan. De janvier à octobre 2018, la part des exportations de produits non pétroliers a augmenté de 11 % par rapport à l’année précédente. Hors pétrole, les principaux produits exportés sont les tomates et l’or.
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